Aucune méthode de traitement des varicosités n’apporte de promesse absolue, ni sur leur disparition totale, ni sur l’absence de récidive. Le laser, autrefois réservé à une poignée d’affections vasculaires, s’est taillé une place de choix dans l’arsenal des médecins depuis près de dix ans. Selon que l’on parle de jambes, de visage, de vaisseaux fins ou plus larges, et selon l’état général du patient, les recommandations diffèrent.
Le résultat dépend étroitement de la technologie utilisée, du savoir-faire du praticien et de la singularité de chaque réseau veineux. Malgré les progrès en matière de sécurité et de confort, quelques effets indésirables,temporaires ou plus persistants,peuvent survenir.
Comprendre les varicosités : quand et pourquoi apparaissent-elles ?
Les varicosités, ou télangiectasies, tracent à la surface de la peau un réseau de petites veines rouges, bleutées ou violacées. Elles s’invitent fréquemment sur les jambes, parfois sur le visage, où on les appelle alors couperose. Leur diamètre, entre 0,1 et 1 mm, les distingue nettement des varices plus épaisses. On les retrouve principalement sur les cuisses, mollets et chevilles,zones où la circulation est souvent mise à rude épreuve.
Leur apparition n’est jamais totalement fortuite. La part de l’hérédité est considérable : avoir des membres de la famille concernés augmente nettement le risque d’y être soi-même confronté. D’autres facteurs viennent amplifier le phénomène : changements hormonaux (grossesse, ménopause, contraception), vieillissement, surpoids, exposition solaire répétée, ou même longues périodes debout. Une circulation sanguine altérée favorise aussi ces marques sur les jambes.
Les femmes sont davantage touchées, en raison des variations hormonales, mais les hommes ne sont pas totalement épargnés. Le tableau clinique varie : pour certains, ces vaisseaux sont purement esthétiques ; pour d’autres, ils signalent une insuffisance veineuse chronique et peuvent évoluer vers des varices bien visibles.
Voici quelques points à retenir sur ces vaisseaux visibles :
- Les varicosités se situent majoritairement dans le derme profond.
- Parfois, elles représentent la première alerte d’une pathologie veineuse sous-jacente.
- Le port de bas de contention et des habitudes de vie adaptées contribuent à freiner leur apparition.
Le laser, une technique innovante pour traiter varicosités et petites varices
Le laser vasculaire s’est imposé ces dernières années comme une solution de référence pour la prise en charge des varicosités des jambes et des petites varices. Son principe ? Traquer les vaisseaux sanguins dilatés à l’aide de la photothermolyse sélective. Le faisceau du laser ND YAG 1064, du laser KTP ou du laser à colorant pulsé cible l’hémoglobine, ce qui provoque la coagulation des vaisseaux. Progressivement, ces derniers sont éliminés par l’organisme.
L’intervention se déroule en cabinet médical ou dans un centre de médecine esthétique comme Skin Marceau. Elle ne nécessite aucune anesthésie générale, ni arrêt de travail. Le traitement laser séduit par sa faible agressivité et son efficacité sur les vaisseaux très fins, parfois impossibles à traiter par sclérothérapie. Il faut toutefois prévoir plusieurs séances, espacées de quelques semaines, pour un résultat optimal.
La sclérothérapie,injection d’une solution sclérosante,reste privilégiée pour les veines plus larges, mais le laser prend le relais sur les micro-vaisseaux ou lorsque la sclérose est contre-indiquée. Quant aux crèmes topiques à base de marron d’Inde ou de vitamine K, elles améliorent parfois l’aspect de la peau mais ne rivalisent pas avec le ciblage précis du laser vasculaire.
Selon le contexte, différentes technologies peuvent être proposées :
- Le laser ND YAG 1064 atteint le derme profond, là où persistent les varicosités les plus tenaces.
- Le choix du traitement dépend du type de vaisseaux, de leur diamètre et de leur localisation.
Comment se déroule une séance de laser ? Indications, résultats et précautions à connaître
Avant tout acte, le médecin procède à une évaluation précise : type de varicosités, diamètre, profondeur, couleur de la peau. L’intervention ne nécessite pas d’anesthésie générale. Une fois la zone nettoyée, le praticien dirige le faisceau du laser ND YAG 1064 ou KTP sur les vaisseaux dilatés. Quelques picotements ou une sensation de chaleur sont possibles, mais le refroidissement cutané permet de les atténuer.
Le recours au laser est indiqué dans plusieurs cas :
- varicosités situées sur les jambes, en particulier cuisses, mollets ou chevilles
- vaisseaux rouges ou bleutés, fins, peu profonds (0,1 à 1 mm)
- patients pour qui la sclérothérapie est contre-indiquée
Il faut souvent compter plusieurs séances, avec un intervalle de quatre à six semaines. Les premiers résultats se manifestent généralement après deux à trois mois, le temps que l’organisme résorbe les vaisseaux traités. Les effets secondaires sont rares et passagers : rougeur, léger gonflement, parfois une hyperpigmentation ou un hématome. Une protection solaire stricte après chaque séance s’impose pour éviter l’apparition de taches.
Pour limiter les risques, certaines situations exigent des précautions :
- Éviter le traitement sur une peau bronzée ou foncée, pendant la grossesse ou l’allaitement
- Prudence en cas de lésion cutanée, de prise d’anticoagulants, de compléments à base de bêta-carotène ou d’auto-bronzant
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Consulter un professionnel : l’importance d’un avis médical personnalisé avant tout traitement
Avant d’envisager le laser pour traiter les varicosités, il est primordial d’obtenir un diagnostic précis. Les spécialistes, dermatologue ou phlébologue, disposent de l’expertise nécessaire pour différencier télangiectasies, varices ou troubles plus profonds. Parfois, un écho-doppler s’avère nécessaire afin de dresser une cartographie du réseau veineux. Cet examen, indolore, permet de déceler une insuffisance veineuse qui pourrait passer inaperçue et influencer le choix du traitement.
Chaque situation exige un protocole sur mesure. L’avis médical oriente vers la meilleure approche :
- choix du laser vasculaire adapté ou recours à la sclérothérapie
- ajustement du traitement en fonction de la qualité de la peau et des antécédents
- prise en compte des contre-indications (grossesse, anticoagulants, phototype)
La consultation permet aussi de faire le tri parmi les solutions inefficaces. Crèmes et compléments alimentaires ne font pas disparaître les vaisseaux, malgré les promesses affichées. Prévenir l’apparition de nouvelles varicosités passe par des recommandations sur l’hygiène de vie, l’usage de bas de contention et une protection solaire adaptée. Pour des résultats fiables et limiter les complications, il vaut mieux s’adresser à un centre médical spécialisé.
La quête d’une peau nette s’apparente parfois à un marathon : patience, rigueur et accompagnement professionnel font toute la différence. Face aux varicosités, la technologie trace la voie, mais la prudence reste la meilleure alliée.


